"N'ayez pas peur de construire le métier de demain" : découvrez le parcours de Jonathan Atlani, Alumni CY Tech

1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre parcours académique ? 

Je m'appelle Jonathan Atlani et je suis le co-fondateur des entreprises Cortex it et Sivan.
Issu d’une classe préparatoire, j'ai intégré Grenoble Ecole de Management. J'ai effectué en parallèle une licence d'histoire. Ensuite, j'ai effectué une année de césure à l'étranger. Je suis ensuite retourné un peu dans la finance.
 

2. Quels souvenirs gardez-vous de CY Tech ? 

Il y a plusieurs années, j’ai effectué un Mastère Spécialisé Analyse Stratégique et Intelligence Économique au sein de CY Tech, qui s'appelait l’EISTI à l'époque. C'est un master très intéressant grâce auquel j’ai appris beaucoup de choses. J'ai également rencontré des personnes formidables avec des professeurs qui ont été très intéressants.
 

3. Étudiant, aviez-vous déjà envie d’entreprendre ? 

Oui, oui, bien sûr ! Entreprendre, c'était vraiment quelque chose qui me correspondait. J'avais très envie de créer quelque chose, de monter quelque chose. En tout cas, j'avais ce mindset là. C'était important pour moi d'être mon propre patron, c'est quelque chose qui m'a toujours stimulé. Déjà, il y avait plein de choses, plein de projets sur lesquels je m'étais investi. En tout cas, l'école m’a donné des armes supplémentaires pour y arriver.
 

4. Aviez-vous déjà une appétence pour la e-santé et qu’est-ce qui vous a donné envie d’y entreprendre ? 

Entreprendre dans le domaine de la e-santé, c'est, on va dire, dans mon ADN. 
En effet, mes grands-parents étaient pharmaciens. Mes 2 parents sont médecins, ma femme est médecin, son père est radiologue, sa mère est dentiste. Comme j'ai fait une école de commerce, une licence d'histoire, une école d'ingénieur, j'avais tout le cursus, sauf celui de professionnel de santé. En effet, ce sont mes proches qui sont venus me voir. Ce sont eux qui m'ont informé des mutations qu’était en train de connaître le secteur de la santé et je l'ai vu comme une opportunité. On a ensuite commencé à partir de là, à travailler et à trouver un logiciel qui pourrait correspondre à leurs attentes, qui ne faisait pas doublon et qui était simple d'utilisation. À force de travailler, on s'est entouré des bonnes personnes et on a réussi à sortir la solution Sivan. 
En effet, c'est comme en amour. À partir du moment où on découvre l'autre et qu'on a envie de s'investir, rien ne nous arrête. On n'a pas été passif sur ce projet. Pour s'y intéresser, on a vu d'autres personnes, on a fait des études de marché et on a récolté des témoignages. Il y a eu plusieurs évolutions entre la première version et celle d’aujourd’hui. 
 

5. Parlez-nous un peu plus de SIVAN et CORTEX IT. 

Cortex it est une entreprise de conseil. Elle compte aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs et a référencé de grands groupes comme Thales, Rothschild Prisma, et qui travaille également avec des petits groupes comme des cliniques, etc. 
Sivan, c’est un logiciel SaaS, éditeur de logiciel de planning, notamment pour les professionnels de santé. C’est un logiciel qui crée des plannings intelligents utilisant une intelligence artificielle. 
 

6. Quand et comment est née l’idée de créer SIVAN et CORTEX IT ? 

L’idée de créer Sivan comme je vous l’ai expliqué précédemment m’est venue du fait d’être entouré d’un écosystème de professionnels de santé. 
Cortex it c'est très simple, j'ai travaillé auparavant dans une entreprise de conseil et avec mon meilleur ami, on s'était dit que ce qu’on faisait dans les entreprises dans lesquelles on travaillait, c’était des choses qu’on pouvait faire pour nous-mêmes. En effet, cela a très bien marché parce que nous avions des compétences qui étaient vraiment complémentaires.  
 

7. Aviez-vous besoin d’une certaine expertise avant de pouvoir fonder votre propre entreprise ? 

Je conseille toujours avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, d'avoir une certaine maturité, un certain réseau. Il faut d'abord acquérir de l'expérience dans le secteur avant de se lancer parce que cela permet d'aller plus vite et d’apprendre de ses erreurs. Également, cela permet de découvrir, de savoir si c'est un secteur qui nous plaît et s’il y a un réel besoin. Par exemple, avant de lancer Sivan, je me suis immergé une semaine dans une pharmacie. L’occasion pour moi de voir comment ils géraient la partie RH, la partie collaborateur, comment se faisait la communication à l'intérieur de l'officine, etc. C'est après cela que je me suis rendu compte qu’ils n'étaient pas assez digitalisés, qu'ils fonctionnaient encore avec un papier, un stylo, etc. On a donc mis en place un processus de digitalisation.  
 

8. En quoi les connaissances et les expertises du mastère spécialisé CY Tech vous ont-elles aidé et vous inspirent-elles dans la gestion quotidienne de votre entreprise ? 

Pour moi, c'est une manière d'être plutôt qu'une manière de faire. Je vais prendre l'exemple que je suis avec Cortex it. Quand je vais voir un client aujourd'hui, volontairement, et ça, c'est depuis que j'ai fait ce mastère, j'ai une attitude un peu différente. En effet, j'arrive volontairement en avance. Je regarde sur le petit registre les personnes qui sont venues avant moi et je pars un peu après et je regarde sur le registre, les personnes qui sont venues après moi. En effet, cela me permet de savoir qui est venu, de quelles entreprises ils proviennent ? Ce qui a été proposé, quels sont les besoins actuels sur lesquels ils recherchent des profils ? Etc. Cette manière d'être toujours curieux, d'être toujours en éveil et de toujours vouloir en faire un peu plus pour être efficace, c'est quelque chose, qu’à mon avis, j'ai pu développer grâce à l'intelligence économique. C'est finalement une manière un peu détournée, d'arriver à ses fins. L’intelligence économique c'est un peu ça, par quels moyens peut-on arriver à ses fins, sachant qu’il y a tous les moyens possibles. 
 

9. Le format du Mastère vous a-t-il plu ? Était-il compatible avec votre carrière ? 

J’ai effectué ce mastère spécialisé en alternance. Les compétences acquises en business intelligence m’ont assez servi pour réaliser des études de marché, pour récolter des informations.
Pour mes fonctions actuelles, j’ai retenu quelques expertises et connaissances acquises lors de cette formation et je l’ai adapté à mon métier. J'essaye d'inculquer l'intelligence économique à mes salariés, notamment pour mon équipe sales. Je lui dis à chaque fois : “Ne prenez pas non pour une réponse, continuez à travailler.” 
 

10. Si vous aviez des conseils à prodiguer aux étudiants de CY Tech sur la création d’une entreprise, quels seraient-ils ? 

Je trouve que c'est un des plus beaux métiers, qui est de travailler pour soi. Il y a un sentiment de fierté qui est assez fort. Je le conseille à toutes les personnes qui en ont envie. Si vous êtes convaincu, il vaut mieux le faire, plutôt que les autres le fassent à votre place parce qu'il y aura toujours un regret, donc n'ayez pas peur. Par contre, allez-y à fond. Et pour maximiser vos chances, je considère qu'il vaut quand même mieux avoir un peu d'expérience avant de se lancer. 
 

11. Et si vous aviez tout simplement un message à faire passer aux étudiants de CY Tech, quel serait-il ? 

Soyez curieux ! C'est bien de s'engager, c'est bien d'assumer ce qu'on fait, d'assumer ce qu'on dit (de ne pas dire de bêtises bien sûr), mais j'ai l'impression qu'on arrive dans une nouvelle ère avec Chat GPT, l'intelligence artificielle, etc. N'ayez pas peur de construire le métier de demain, ce n'est pas grave si les gens ne comprennent pas tout. De toutes façons, le monde dans lequel vous allez vivre, ce n'est pas le monde dans lequel eux ont vécu. Assumez-le vraiment ! Si vous êtes sûr que ça va marcher, ça va marcher. Il y a encore tout à construire et bien construisez le ! 

 
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