Publié le 7 juin 2021–Mis à jour le 7 juillet 2021
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Un doctorat en Écosse : Entretien avec Dorian Gouzou
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Attiré par la recherche, Dorian a choisi de poursuivre ses études et d'effectuer un doctorat en Ecosse.
« Après la Terminale, en 2015, j’ai intégré le campus de Pau de CY Tech en cycle pré-ingénieur. Le rythme de travail entre le lycée et le cycle pré-ingénieur n’est pas le même. Il m’a fallu un peu de temps pour m’y adapter mais j’ai validé avec succès ces deux premières années ce qui m’a permis d’intégrer le cycle ingénieur en Informatique. Pendant mes études, j’ai fait partie de plusieurs associations étudiantes, notamment AirEisti, l’association informatique avec laquelle j’ai donné des cours de Python à des lycéens. Durant le cycle ingénieur, j’ai effectué deux stages : l’un en première année chez Axione à Pau et l’autre en deuxième année chez Fund Channel au Luxembourg. Pour ma dernière année, j’ai décidé de partir à Edimbourg en Ecosse faire un double diplôme à Heriot-Watt University. J’ai ainsi obtenu le diplôme d’Ingénieur en Informatique de CY Tech et un Master en Intelligence Artificielle d’Heriot-Watt University.»
Pourquoi avoir continué tes études en faisant un doctorat ?
Lors de mon Master en Ecosse, j’ai pu découvrir le monde académique et le comparer aux expériences que j’avais eues dans le monde de l’entreprise durant mes stages. Même si j’avais beaucoup apprécié travailler en équipe, comme chez Axione, j’étais plus attiré par la recherche. C’est pourquoi j’ai cherché un doctorat pour continuer mes études. Depuis octobre 2020, je travaille donc à Heriot-Watt University sur du Machine Learning (apprentissage machine) appliqué à la reconnaissance d’images fluorescentes de tissu cancérigène de poumon.
Ce genre de sujet de thèse lié à ce qu'on appelle aujourd'hui les "Objectifs de développement durable" (santé, pauvreté, qualité d'éducation, etc.) était une de mes motivations principales pour m'orienter vers la recherche et donc d'abord dans le monde académique avec un doctorat.
Commencer un doctorat pendant une pandémie n’est pas facile. Je n’ai par exemple rencontré ma superviseure en personne qu’une seule fois. Les réunions se font principalement en visio. J'ai pu cependant rencontrer plusieurs thésards et participer à des évènements en ligne avec eux. Décrire la vie étudiante lors d'un doctorat m'est donc pour l'instant difficile, mais malgré ces difficultés je ne m'ennuie pas. La charge de travail est conséquente.
Quels conseils donnerais-tu à un(e) jeune qui souhaiterait poursuivre ces études à CY Tech ?
CY Tech m'a énormément aidé à développer mon autonomie et ma capacité à apprendre et m'adapter. Je pense qu'il est important de toujours essayer et étudier ce que l'on voit en cours, même si c'est pour l'oublier une fois l'examen passé. Beaucoup de ces connaissances ne seront plus utilisées plus tard, mais il est important d'être capable d'assimiler des informations sur de nombreux sujets pour pouvoir s'en resservir par la suite. Lorsqu'on travaille à l'école, l'horizon des domaines que l'on aborde est assez restreint, mais ça ne sera pas le cas plus tard, en entreprise ou dans la recherche. Par exemple, j'ai dû lire plusieurs articles sur le comportement des abeilles face à leurs prédateurs, diverses théories sur la simulation du fonctionnement du cerveau d'un point de vue mathématique ou encore sur la réaction de tissus ou cellules à un produit fluorescent. Des sujets sans rapport les uns avec les autres, mais que j'ai pu aborder car j'ai appris à chercher et comprendre par moi-même à l'école.
Le mot de la fin
La recherche est différente de ce qu'on peut voir à l'école. Lors d'un TP, d'un examen ou d'un projet, on sait qu'il y a une solution à la fin. On sait que si une méthode ne marche pas, on peut en essayer une autre et on finira par en trouver une qui fonctionne. On n'a pas cette garantie quand on fait de la recherche. On peut passer 2 semaines sur une idée sans que l'on améliore quoique ce soit. On peut aussi passer 5 mois sur un sujet sans que celui-ci aboutisse aux résultats attendus. Il faut accepter que l'on n'atteigne pas ses objectifs, mais il faut aussi réaliser que ce n'est pas totalement un "échec", car on a quand même pu prouver que ça ne fonctionne pas. Il faut être capable d'accepter que l'on ne puisse peut-être pas résoudre nos problèmes et cette mentalité est fondamentale pour continuer dans ce domaine.